Mise en place au sud d'Amiens.


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Quelques fois, les images, à l'ouverture d'une page, s'ouvrent de manière anarchique.
En ouvrant une image, au hasard, tout se met en ordre..

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La mise en place :
  30 mai 1940: le débarquement des diverses unités du régiment s'effectue à Cires-lès-Mello (près de Creil) dans la nuit du 29 au 30 mai et dans la journée du 30 mai.
 
 
 
  Stationnement à l'arrivée:
- P.C.R.I. et C.D.T.: Rousseloy puis Saint-Claude,
- 1er bataillon: Nogent-sur-Oise,
- 2ème bataillon: Laigneville - Soustraine,
- 3ème bataillon: Martincourt, Barisseuse, Rousseloy,
- C.H.R.: Martincourt,
- C.R.E: Rousseloy, Martincourt, Saint-Claude.

31 mai - Le régiment organise la défense contre engins blindés sur la Bresch et le Therain, de Cauffry jusqu'à Mello.

1er juin: alors que l'enlèvement du régiment était prévu par camions pour la nuit du 2 au 3 juin, le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à faire à faire mouvement à pied dans les deux heures.

A 22h45, il est alerté pour gagner, à partir de 0h45, la région Nourard-le-Grand (Nourard-le-Franc) - Bois-le-Mont.

2 juin - malgré la longueur du déplacement qui, pour certaines unités (3ème bataillon) atteint 50 kilomètres, le mouvement s'effectue normalement.
Quelques éléments sont mitraillés en cours de route par des avions volant bas.

A 18 heures, le régiment reçoit l'ordre de continuer son mouvement dans la nuit du 2 au 3 juin pour se porter dans la région de la Faloise - Paillard; le mouvement commence à 21h30.

3 juin - Le mouvement se termine le 3 juin vers 6 heures.

 

 
 
   
   
  Provisoirement en 2ème échelon de la division, le régiment doit interdire la vallée de la Noye et couvrir le flanc droit de la Division d'Infanterie.
Son dispositif est:
- P.C.R.I., C.D.T. : la Faloise,
- 1er, 2ème et 3ème bataillons: 
         échelonnés en profondeur
            - 1er bataillon à la Faloise
            - 3ème bataillon à Paillard

A ce moment, l'ennemi est au contact de notre première position sur la Somme et de part et d'autre d'Amiens.
Dans la région sud d'Amiens, il tient une tête de pont jalonnée sensiblement par Ailly-sur-Somme, forêt d'Ailly, Saleux, abords nord de Dury, de Saint-Fuscien, de Cagny et de Longeau.

A 15h30, le régiment reçoit l'ordre de relever le G.R.D./28 dans le sous-secteur est de la division, au cours de la nuit du 3 au 4 juin (ordre annulé à 19h45).

4 juin - le régiment conserve sa mission du 3 juin.
- un centre de résistance à la Faloise: 1er bataillon,
- un centre de résistance à Paillard:

Mission des bataillons:
- 1er bataillon: interdire le passage de la Noye an aval de la Faloise,
-

A 17h30, le régiment reçoit l'ordre de se porter dans la région des bois de Berny, Berny-Jumel, Ailly où il relève le G.R.D./28.
Le mouvement commencé à 21h est terminé le 5 juin à 0h30.

5 juin - à 0h30, le dispositif réalisé est:
- P.C.R.I. et C.D.T.: Berny,
- 1er bataillon: région Jumel-Ailly,
- 2ème bataillon: voie romaine Berny, Chaussoy, Hanneville,
- 3ème bataillon: bois de Berny,
- C.H.R.: sud de Hanneville. 
avec mission de tenir les voies pénétrantes nord-sud et de couvrir le flanc droit de la division.

Le régiment était couvert par la 16 D.I. qui tenait au sud d'Amiens Vers-sur-Selle, Druy, Petit-Cagny, Saint-Fuscien et la 4ème D.I.C. qui tenait Longeau, Glisy, Blangy-Tronville et la rive sud de la Somme à Corbie.

A 3h45, le 1er bataillon subit à Ailly-sur-Noye un violent bombardement par avions volant bas par vagues successives (Pertes sérieuses). Malgré l'effet de surprise causé par ce bombardement qui a amené la destruction à peu près complète de la ville, malgré les pertes subies, le moral des cadres et des hommes ne fut nullement affecté et resta aussi bon que les jours précédents.

 

   
  A 4 heures, après un violent bombardement, l'ennemi appuyé par un millier d'engins blindés, attaque la 16ème D.I. dans la région de Cagny, Saint-Fuscien, le Petit-Cagny. Il atteint à 8h15 le sud de Sains-en-Amiénois et les lisières de Rumigny.
Des chars ennemis se seraient infiltrés jusque dans le village d'Estrée-sur-Noye.

Le commandant du 3ème bataillon vérifie avec soin la liaison avec le 63ème R.I. à l'ouest.

A 9h50, le 78ème R.I. est informé qu'il devra disposer d'un bataillon prêt à contre-attaquer.
Le 3/78e est désigné pour cette mission éventuelle.

La bataille fait rage toute la journée en avant de nos lignes.
Grattepanche et Oresmaux, perdus dans l'après-midi sont réoccupés à 18 heures.

De nombreux isolés de la 16e D.I. se sont présentés à nos avant-postes au cours de la journée.
Ils ont été dirigés sur le Q.G. de la 10e armée.

Le régiment s'emploie fébrilement à l'organisation de sa position défensive.

A 19h40, le régiment reçoit une dotation de 1 600 mines anti-chars réparties ainsi:
- Quartier est, 1er bataillon: 800 mines,
- Quartier centre, 2ème bataillon: 400,
- quartier ouest, 3ème bataillon: 400.
Elles sont mises en place au cours de la nuit du 5 au 6 juin.

 
  Au début de la bataille qui va s'engager, l'encadrement du régiment est ainsi:
 
   
 
 
 
   
*12

 

                                                 Ils sont décédés ce 5 juin 1940:     
       
1 Jumel 80 Mort pour la France BESSON Maurice Antoine Alexandre 1 cie  
2 Chaussoy 80 Mort pour la France CARIN Désiré Honoré Alfred 6 cie  
3 Périgueux 24 Mort pour la France CLUZEAU Augustin Gaston    
4 Hardivillers 60 Mort pour la France RICHARD Pierre Paul    
5 Hardivillers 60 Mort pour la France ROYER Pierre Marcel Joseph    
6 Beauvais 60 Mort pour la France THOMAS Henri Louis    

Liste faite avec "mémoire des hommes"

 

Sources *
Source 1: "le chemin des Croix 1914 - 1918" Colonel Campagne, édition Tallandier, 1930.
Source 2: "Journal de marches et opérations" du 21ème régiment d'artillerie de campagne.
Source 3: "la Trouée de Revigny - 1914 - 1918" Guide illustrés Michelin des Champs de Bataille. 1920.
Source 4: "La Première Guerre mondiale en France" Jean-Noël Grandhomme 2011.
Source 5: "Journal de marches et opérations" du 63ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
Source 6: "le Saillant de Saint-Mihiel" Guide illustrés Michelin des Champs de Bataille. 1920.
Source 7: "Chemins de mémoire 14-18" Jean Pascal Soudagne. 2008.
Source 8: "Journal de marches et opérations" du 78ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
Source 9: "Des Armes et des Larmes, Mémoire creusoise de la Grande Guerre" Guy Marchadier, 2003.
Source 10:"Le Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers, brigadiers et sous-officiers d'Artillerie de Campagne" édition pour 1913-1914.  
Source 11: "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914 - 1918
Source 12: "Historique du 78ème Régiment d'Infanterie pendant la Guerre 1939 - 1940" Colonel Pujol, Charles-Lavauzelle & Cie 

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