de novembre 1917 à juillet 1919


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Quelques fois, les images, à l'ouverture d'une page, s'ouvrent de manière anarchique.
En ouvrant une image, au hasard, tout se met en ordre..

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                 En travaux !!!   juste une ébauche, à suivre ...

 

 
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- 11) "l'Italie"

( Lorsque la Première Guerre mondiale éclate en 1914, l'Italie qui jusque là était alliée de la Triplice (Autriche-Hongrie, Allemagne, Italie) décide de rester neutre avant de s'engager auprès de la Triple-Entente (France, Russie, Royaume-Uni) qui lui consent de nombreuses concessions territoriales en cas de victoire. Les opérations italiennes resteront limitées à un front qui les oppose, la plus grande partie de la guerre, à l'Autriche-Hongrie. De 1915 à 1917 l'armée italienne, mal équipée et mal commandée, arrive néanmoins à pénétrer de quelques kilomètres en territoire ennemi, les autrichiens restent en général sur la défensive. 

 

 
 

Cependant à l'automne 1917 les italiens subissent une cuisante défaite à Caporetto avant d'obtenir la victoire à Vittorio Veneto en novembre 1918 qui amène l'empire austro-hongrois à demander l'armistice qui met fin au conflit. "Wikipédia" ) 

 

 
 
de novembre 1917 à juillet 1919, campagne d'Italie contre l'Autriche pour le 78ème.

Après le désastre italien de Caporetto le 78ème part pour l'Italie.

 

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Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1917, un train militaire, le train 612, revient d'Italie, rempli de permissionnaires français qui avaient été envoyés pendant plus d'un mois aider les troupes italiennes à récupérer le terrain perdu lors de la bataille de Caporetto. Ce train déraillera et prendra feu 1,300 km avant la gare de Saint-Michel-de-Maurienne. 


           
 

 

 

Cet accident causera la mort d'aux moins 675 hommes. Ils furent inhumés au cimetière de Saint-Michel de Maurienne où un monument, élevé à leur mémoire,  a été inauguré en juin 1923 par André Maginot, ministre de la Guerre. 
En mai 1961, les restes des victimes ont été exhumés et transférés au cimetière militaire national de Lyon-La Doua
, situé à Villeurbanne, dans la banlieue lyonnaise qui est une nécropole et un cimetière militaire.
Elle a été inaugurée en 1954 et fut construite sur un site où lors de l'Occupation allemande, 78 résistants français furent fusillés. Une plaque le rappelle sur le "mur des fusillés".
La nécropole honore les combattants ressortissants des anciennes colonies françaises et de pays alliés morts lors des deux guerres mondiales.
Le cimetière militaire abrite les tombes de soldats français tués pendant les guerres d'Indochine, d'Algérie et du Liban.

 

Il y avait 41 limousins dans ce train, 12 creusois, 6 hommes du 78ème R.I.

 
Corps "limousins", identifiés, inhumés sous une stèle individuelle
Noms Prénoms Date de ° Lieux de ° Communes de ° Départements Régiments
Biojoux Adrien 1889   Cussac 87 52 R.A.C.
Brondeau Léonard 1889 au Mazeau Coussac-Bonneval 87 108ème R.I.
Chazette Louis Eugène 1887   Maison-Feyne 23 78ème R.I.
Coudert Alfred Antoine 1897   Ussel 19 31ème Bataillon de Chasseurs à pied
Faye Emile 1997     19 138ème R.I.
Malagnoux Jean     Lanzac 19 138ème R.I.
Mornet Armand Louis 1893   Boussac-Bourg 23 52ème R.A.C.
Terrasson Jean Arsène 1888   St-Vaury 23 34ème R.A.C.
          Source: Jean-Jacques Mauriat "D'onte ses ?" numéro 3 - mars 2011
 

 

                                                 

 

 

 

 
Corps "limousins", non identifiés, inhumés dans l'ossuaire (Carré E, Rang 4)
Noms Prénoms Date de ° Lieux  Communes Départements Régiments
Blanzat Léonard 1893   Champnétery 87 112ème R.A.L.
Bonnefond Paul 1881   Limoges 87 78ème R.I.
Bonnefont Jean Baptiste 1891   Magnat 23 78ème R.I.
Botte Alphonse 1891   Beynat 19 50ème R.I.
Brousse Jean Marie dit Fernand 1895   Sérilhac 19 140ème R.I.
Clergerie Louis 1892   Ayen 19 126ème R.I.
Coq Louis 1894 Cubertafond Coussac-Bonneval 87 126ème R.I.
Darthout Martial 1886   Aixe-sur-Vienne 87 112ème R.A.L.
Delage Jean 1880   Limoges 87 126ème R.I.
Delmas Lucien 1879   Aubusson 23 1er R.A.C.
Delpey Jean Baptiste 1891   Uzerche 19 34ème R.A.C.
Dubuguet Fernand Henri Charles 1890   Linard 23 21ème R de chasseurs
Fernandez Jean Baptiste 1882   Lagleygeolles 19 2ème groupe d'aviation
Gérodolle Armand 1894 Moulin Neuf Beyssac 19 126ème R.I.
Guillebot Gaston Eugène François 1897   Bussière-Dunoise 23 107ème R.I.
Guillon Emile Pierre Justin 1882   Villard 23 34ème R.A.C
Labarre Lucien Eugène 1897   Thiat 87 112ème R.A.C.
Sgt Leblois Armand Eugène Elie Henri 1892   St-Maurice-la-Souterraine 23 138ème R.I.
Lorcery Lucien 1890   St-Marc-à-Loubaud 23 78ème R.I.
Loup Claude Léon 1897   Limoges 87 107ème R.I.
Magnesse Georges 1888   Châlus 87 34ème R.A.C.
Malefont Antoine Henri 1887   la Roche-l'Abeille 87 34ème R.A.C.
Malverne Alfred 1891   Noailles 19 126ème R.I.
Mas André Franck 1884   St-Yrieix-la-Perche 87 8ème R de génie
Montagne Pierre 1888   St-Marien 23 126ème R.I.
Monteil Léonard 1891   Bort 19 21ème R de chasseurs
Montel René Antoine 1889   Bussière-Poitevine 87 138ème R.I.
Peignen Alphonse 1893   St-Priest-la-Feuille 23 78ème R.I.
Plancoulène Pierre 1893   Limoges 87 138ème R.I.
Raymondeau Léonard Benoit Amédée 1897   St-Cyr 87 112ème R.A.L.
Redondin Léonard 1888   Egleton 19 34ème R.A.C.
Sejotte Emile Henri 1880   St-Martin-le-Mault 87 8ème R de génie
Verdier Mathieu Jérôme 1890   Bort 19 78ème R.I.
       Source: Jean-Jacques Mauriat "D'onte ses ?" numéro 3 - mars 2011
 

 

 

 

Plus de renseignement sur cet accident: http://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_ferroviaire_de_Saint-Michel-de-Maurienne
                                                                          http://latrentequatrefnso.unblog.fr/2009/05/18/laccident-ferroviaire-de-saint-michel-de-maurienne/

   ou ici: le travail de Laurence Socquet

 

 

   
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En février 1918, le régiment tient le secteur de Pederobba, aux rives du Piave, du Monte-Tomba, à Molinetto.

 

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Le 6 juin 1918, la compagnie Champneuf exécute un brillant coup de main sur le mont Sisemol et ramène 22 prisonniers dont 1 lieutenant.

15 juin 1918, ordre n° 145 de la 23ème division: " 7ème compagnie du 78ème (capitaine Champneuf) - Le 6 juin 1918, brillamment enlevée par son chef, s'est élancée à l'assaut des tranchées ennemies, a atteint tous les objectifs qui lui étaient assignés et a ramené dans nos lignes 22 prisonniers, dont 1 commandant de compagnie, du matériel, 1 minenwerfer, 1 mitrailleuse et des armes." signé Général Bonfait.

Le 14 juin devant l'imminence d'une offensive générale, le chef de corps adresse l'ordre suivant:
"Soldats du 78ème
l'ennemi doit nous attaquer, peut-être demain. Après avoir subi courageusement le bombardement de son artillerie, vous recevrez le choc de ses fantassins.
Je sais que vous leur barrerez la route.
Votre drapeau sera là, lui aussi planté sur sa tranchée? Il vous protégera, vous le défendrez.
Souvenez vous des noms de bataille inscrits dans ses plis: Gênes, Wagram, Solférino sont les victoires de vos aînés sur l'armée qui est devant vous.
Rappelez vous que partout où flottent ses trois couleurs, c'est l'âme de la Patrie qui palpite au milieu de ses enfants. Garde à vous ! Haut les coeurs ! 
Face en avant, et "Vive la France" !

Les bataillons Tonnet et Teilhac sont en première ligne, le bataillon Mondon en soutien, prêts à une éventualité attendue.

Le 15 juin au matin, quatre heures de violent bombardement par obus de tous calibres, mélangés d'asphyxiants, annoncent l'opétation. Puis l'infanterie s'élance vers nos lignes, venat de Stellar, Pennar, mont Sisemol. Quatre furieux assauts donnés par toute une division de "Honveds", précédés de deux bataillons d'élite, viennent mourir sur nos premières lignes qui ne sont nulle part entamées.
Le bataillon Mondon, rapidement jeté sur l'ouvrage de la Cima-Echar, dont la garnison italienne a été chassée par le bombardement, assure l'occupation de ce point d'importance capitale. Les sections Géant (11ème compagnie) et Cliquet (6ème compagnie) arrivent à l'extrême avancée de l'ouvrage juste à temps pour y barrer la route aux assaillants. Le lieutenant Géant est tué, le lieutenant Cliquet blessé.
"l'attitude de tous est admirable; 
au bataillon Teilhac, les tireurs montent sur les parapets pour mieux ajuster les vagues d'assaut débandées; 
au bataillon Mondon, les unités tiennent imperturbablement sous les plus gros obus; 
au bataillon Tonnet, les contre-attaques brillantes de la compagnie Vignaud sur l'ouvrage abandonné de Capitello-Pennar  (ouvrage Brutus) en ramènent 300 prisonniers, dont plusieurs officiers; 
les mitrailleurs se distinguent par leur énergie, leur sang-froid et leur activité; ceux de la compagnie Guillaumie ont la tâche la plus dure et la plus glorieuse.
La superbe tenue du régiment lui vaut le rare honneur de la citation au Bulletin italien.
En fait, sa résistance victorieuse a pesé d'un poids considérable dans le sort de la bataille, en donnant à nos alliés italiens la possibilité de reprendre le terrain perdu. L'Altipiano est conservé à nos armes.
Les pertes seraient relativement légères; une semble particulièrement lourde, celle du chef d'escadrons Muller, adjoint au chef de corps, l'ami de tous, grièvement blessé devant le poste de commandement. Les deux jambes brisés, il donne avant de mourir l'exemple d'une contenance héroïque et d'une magnifique sérénité..."

24 juin 1918, ordre n° 376 du 12ème corps d'Armée:" la 1ère compagnie de mitrailleuses du 78ème et la section de mortiers Stockes du 78ème R.I. - sous l'énergique commandement de leurs chefs, le lieutenant Guillaumie, et le lieutenant Cazaux, ont contribué pour une large part à l'échec de nombreuses attaques ennemies, grâce au moral élevé et à la bravoure de leur personnel. Ont participé à la préparation de plusieurs contre-attaques qui ont permis de ramener de nombreux prisonniers et un matériel considérable." signé Général Graziani.

2 juillet 1918, ordre n° 275 du 78ème: " 3ème section de la 6ème compagnie du 78ème ( lieutenant Cliquet) - le 15 juin 1918, au cours d'une attaque sur nos positions, s'est portée sous un violent bombardement, avec ordre et rapidité, à ses positions de combat. A repoussé l'ennemi qui tentait d'y prendre pied, en lui infligeant des pertes sérieuses, et a obligé par ses feux une mitrailleuse installée près de nos lignes à se replier.
1ère section de la 11ème compagnie du 78ème ( lieutenant Géant) - le 15 juin 1918, quoique privée de son chef tué au plus fort de l'attaque ennemie, n'a pas hésité à contre-attaquer immédiatement pour reprendre un point de ligne. A conserver intégralement tout son secteur, malgré plusieurs attaques appuyées par des lance-flammes et des feux violents de mitrailleuses, donnant ainsi l'exemple des plus belles qualités d'initiative, de sang-froid et de bravoure." signé Lieutenant-colonel Campagne.

5 juillet 1918, ordre n° 10 de l'Armée: " 3ème compagnie du 78ème - Pendant deux jours consécutifs, la 3ème compagnie du 78ème R.I., sous l'énergique commandement de son chef, le capitaine Vignaud, a repoussé six attaques de l'ennemi, lui infligeant des pertes sanglantes, et, passant à son tour à la contre-attaque, a forcé l'ennemi à se replier en désordre, lui faisant près de 300 prisonniers dont 5 officiers et s'emparant de plusieurs mitrailleuses, lance-bombes, canons de 37, ainsi que d'un matériel considérable." signé Général Graziani.

"En août septembre 1918, le 78ème tient encore le secteur sur l'Altipiano, au monte Sprunck. Un hardi coup de main est exécuté le 6 septembre par les compagnies Marty et Noir, aux ordres du commandant Pruneta, sur la position de Lechen-Stellar; 47 prisonniers et 2 mitrailleuses sont enlevés à l'ennemi.

16 septembre 1918, ordre n° 162, de la 23ème division: " 1ère compagnie (capitaine Marly) - unité dont la valeur militaire est connue de tous, où le courage, l'entrain et la bonne humeur sont traditionnels et s'affirment en toute occasion. S'est portée à l'assaut des tranchées ennemies dans des conditions très dures pour l'exécution d'un coup de main, a rempli complètement sa mission, ramené des prisonniers, détruits toutes les résistances et fait preuve d'une belle solidarité en ne laissant derrière elle aucun blessé." signé Général Bonfait.

 

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1           Asiago

         L'Altopiano dei Sette Comuni ou Altopiano di Asiago

   
   

 

 
 

A la fin du mois, le régiment descend des montagnes pour préparer la dernière offensive, la bataille de Vitterio-Veneto.

"En 1918, l'Italie a assez de troupes pour lancer une offensive. L'offensive de Vittorio Veneto débute le 24 octobre avec de mauvaises conditions météorologiques.

L'armée italienne, avec le soutien des alliés (3 divisions françaises, 2 britanniques et un régiment américain) commence son offensive qui voit s'opposer 55 divisions italiennes contre 60 autrichiennes. Le commandement italien a bien étudié le plan qui ne prévoit pas d'attaques frontales mais un coup concentré sur un point unique afin de rompre le front. Le point choisi est Vittorio Veneto où la Ve et la VIe armée autrichienne se conjuguent. L'offensive commence par une manœuvre de diversion, la IVe armée italienne commence une attaque sur Grappa afin d'y attirer la majorité des renforts autrichiens. La crue du Piave contraint ce front à l'inaction, les Autrichiens croient que l'attaque de la IVe armée est l'attaque principale et ils continuent à combattre de toutes leurs forces.

Au cours de la nuit du 28 au 29 l'attaque sur le Piave est lancée, les premières heures sont terribles, le courant est fort et les têtes de pont restent souvent isolées, mais à la fin, la VIIIe armée réussit à traverser le fleuve et commence sa progression, couverte par la Xe et la XIIe armée qui se sont déployées sur ses ailes. Le front se rompt. La défaite autrichienne qui se profile accroît le nombre des désertions, des unités entières abandonnent les lignes et le 30 octobre, l'armée italienne occupe Vittorio Veneto pendant que d'autres unités italiennes passent le Piave et avancent. La marche en avant se poursuit pendant trois jours, 300 000 Austro-hongrois se rendent. Le 3 novembre, à Villa Giusti, près de Padoue l'armée autrichienne signe l'armistice; les soldats italiens entrent dans Trente pendant que les bersaglieri débarquent à Trieste, appelés par le comité de salut public local qui avait demandé le débarquement des troupes de l'Entente." Wikipédia.

Le 27 octobre, le 78ème bivouaque aux abords de Pederobba, où le 107ème a franchi de vive force la Piave et a établi une tête de pont, élargie par le 138ème.

Le 28 octobre au soir, le régiment doit passer à son tour. Mais le pont de bateaux, trois fois rompu par l'artillerie adverse, n'est pas prêt, et c'est seulement le 29 au grand jour que s'effectue le passage dans un ordre impeccable, malgré la violence du bombardement.
La nuit suivante, le 78ème, dépassant les lignes, enlève Segusino. 
Le bataillon Teilhac traverse le village pour s'établir à Rivagrassa; 
le bataillon Pruneta, à sa suite, nettoie Segusino et s'installe à sa gauche, sur le bord du fleuve, menaçant les positions ennemies de l'autre rive, qui tiennent encore;
le bataillon Mondon est à droite, à flanc de montagne.
Il faut stopper, car nous sommes en avance sur l'horaire... et sur nos voisins.

Le 31 après-midi, le bataillon Teilhac enlève à l'ennemi le monte Vallina (1 100 mètres) et hisse à son sommet l'oriflamme du régiment.
Au soir, le bataillon Pruneta reprend la marche le long du fleuve, pour arriver à Cavrera, où on doit le repasser;
tandis que le bataillon Mondon, par le col da Fi, traverse la montagne pour rejoindre le même point.

Le 1er novembre, les trois bataillons ont rallié Cavrera pour traverser le Piave, mais l'ennemi s'est dérobé, coupant les ponts. En vain cherche-t-on un gué. En attendant, on dénombre les prises: peu de prisonniers, 167, mais 23 mitrailleuses, 6 mortiers, 56 canons.

le 2 au matin, on peut franchir le fleuve sur un passage réparé, et c'est aux avant-postes, au nord-est de Feltre, que nous apprenons, le 4 novembre 1918, que l'armistice est conclu avec l'Autriche."

7 novembre 1918, ordre n° 170 de la 23ème division: " 1ère section de la 5ème compagnie - Chargée de la protection d'une colonne en marche la nuit en pays accidents occupés par l'ennemi s'est parfaitement acquittée de sa mission sous le commandement énergique du sous-lieutenant Pyaud. A brisé les résistances qu'elle a rencontrées et a capturé des prisonniers." signé Général Bonfait.

15 novembre 1918, citation du régiment à l'ordre de l'Armée: "Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Campagne, s'est déjà couvert de gloire, le 15 juin 1918, en brisant l'offensive autrichienne devant les lignes qu'il était chargé de défendre. Vient encore de se montrer régiment d'élite en effectuant avec un calme admirable le passage d'un fleuve sous un bombardement intense, en brisant les dernières résistances ennemies et en entamant au prix des plus grands efforts, dans un pays montagneux et difficile, la poursuite de l'ennemi, faisant de nombreux prisonniers, capturant un grand nombre de canons et de mitrailleuses et faisant un butin considérable." Signé Pétain , Grand quartier général.

5 décembre 1918, ordre n° 64 de l'infanterie divisionnaire de la 23ème division: " 2ème compagnie du 78ème - Très bonne unité qui a déjà donné de nombreuses preuves de sa valeur militaire et de sa belle conduite au feu. Au cours de l'offensive du Piave, sous les ordres du lieutenant Noir, surmontant les fatigues et les dangers, et sans laisser derrière elle un seul homme, a contribué à enlever le long du fleuve deux villages fortement défendus par les mitrailleuses, à prendre de nombreux prisonniers et des mitrailleuses, et a capturé à elle seule treize canons." signé Colonel Levanier.


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-"l'Italie" en temps de paix

Le rôle du 78ème n'est pas terminé en Italie. Il y reste jusqu'en juillet 1919, représentant la France chez nos alliés.

5 novembre 1918, départ du régiment vers un cantonnement à One et Mattarelli (sa guerre est achevée).

11 novembre 1918, proclamation de "l'Armistice" avec l'Allemagne.

"Soldats du 78ème !
En portant à votre connaissance la citation que vous avez si bien gagnée, et qui consacre votre victoire, je salue notre drapeau qui en portera désormais le témoignage certain.
Dans l'allégresse du triomphe, n'oublions pas nos morts ! Inclinons nous bien bas devant tous ceux qui ont écrit avec leur sang les pages les plus glorieuses de l'Histoire de France.
Adressons notre souvenir ému aux mères et aux veuves, à tous ceux de France qui, dans leur deuil, n'attendent plus le retour joyeux de leur soldats.
Vous, vous avez supporté vaillamment vos misères, vos peines, vos durs combats.
Vous avez défendu votre drapeau,
Vous avez honoré votre régiment,
Vous avez bien servi votre pays !
Pour moi, qui ai eu le suprême honneur, celui de vous conduire à la victoire, soldats du 78ème, mes compagnons d'armes, je vous salue avec toute l'affection, avec toute l'admiration dues aux meilleurs enfants de la plus belle Patrie !"

10 février 1919, la 23ème division d'infanterie doit rentre en France à l'exception du 78ème et d'autres unités qui vont rester en Italie.( les unités seront constituées avec les classes 1907 et de volontaires.


 

 

 
 

16 février 1919, le 78 va en cantonnement à Rovato.
Pendant cette période, les anciens sont progressivement démobilisés.

27 mai 1919, deuxième citation du régiment à l'ordre de l'Armé: "Régiment de haute valeur militaire qui, depuis le début de la guerre, après avoir fait preuve sur la Meuse, à la bataille de la Marne, devant Reims et sur la Suippes, d'une vaillance de premier ordre, après avoir donné la mesure des qualités admirables d'énergie et d'offensive en Lorraine, à Régneville et au bois de Mortmare, puis au Labyrinthe, où ses unités ont mérité séparément des félicitations les plus élogieuses, s'est signalé à nouveau au cours de la période la plus violente de la lutte devant Verdun (avril - juin 1916), dans la bataille de la Somme, devant la Maisonnette et Biaches, en Champagne, devant la butte de Souain pendant huit mois en des combats incessants; en Italie, sur l'Altipiano, par une résistance et une valeur de contre-offensive qui ont infligé à l'attaque massive de l'ennemi un échec sanglant et complet. A montré partout des qualités militaires de premier ordre, une discipline, un esprit de sacrifice, une confiance à toute épreuve qui lui ont valu pendant tout le cours de la campagne, des témoignages d'admiration." Signé Pétain , Grand quartier général.

8 juin 1919, Pétain, maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'est, confère au 78ème le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre. (ordre 153 F)

24 juin 1919, remise de la fourragère au drapeau du 78ème.
Ce drapeau porte maintenant les noms de: 
                          Valmy 1792, Gênes 1800, Wagram 1809, Isly 1844, Solférino 1859, Woëvre 1915, Verdun 1916, Piave 1918.

Après la conférence de Paris, le 28 juin 1919, est signé le "Traité de Versailles" qui met fin à la guerre.


 


 
 


"Nombreuses ont été les occasions où le régiment a pu briller depuis sa première entré à Vintimille, sous une pluie de fleurs;
C'est à Milan, où les mères des soldats italiens tombés au feu offrent à son drapeau une médaille d'or fondue avec leurs bijoux;
c'est à Vérone, à Solférino, le 24 juin où le 78ème, drapeau et musique en tête, dépose dans l'ossuaire une palme de bronze: "à nos glorieux anciens";
c'est à Bergame, où l'équipe sportive du 78ème reçoit une médaille d'or offerte par le roi;
c'est à Rome où, le 14 juillet, la compagnie Vignaud et la phalange de Schmidt escortent nos couleurs;
c'est à la revue royale de Castello-di-Godego, le 6 décembre 1918, où le 78ème reçoit la croix de guerre et où tout le grand état-major italien peut admirer la superbe prestance du corps français;
c'est à Magenta, où, sur la voie du retour, le régiment salue l'ossuaire français et va "battre au champs" devant la statue du maréchal de Mac-Mahon;
c'est enfin, dans les villes où le 78ème a longtemps séjourné: Asolo, One-di-Fonte, accrochés aux derniers contreforts du Grappa, Rovato, où le régiment a reçu la fourragère des mains du général Crépy, commandant la brigade mixte française, et d'où on embarque en juillet 1919 pour rentrer en France."


 

 
 
-Retour en France

du 27 au 2 août 1919, le régiment, à l'exception du 1er bataillon fait son retour en France à Limoges.  (itinéraire: Ospitaletto, Milan, Turin, Modane, Chambery, Lyon, Montluçon et Limoges.) le 1er bataillon va rester pour assurer les lignes de communication de l'Armée d'Orient. Il est cantonné à Milan, Vérone, Porto Fruaro.
Arrivée du 30 juillet au 3 août, des différents éléments à Limoges.

Composition du régiment:
E.M, C.H.R, 2ème et 3ème bataillon à Limoges.
Dépôt à Guéret.
26ème et 41ème compagnies à la Courtine. (elles seront supprimées le 31/12/1919)
1er bataillon en Italie.

16 décembre 1919, les 2ème et 3ème compagnies, transportées d'Italie par voix ferrée rentrent à Guéret.

15 mars 1920, l'État Major, la 1ère compagnie, la 1ère C.M, transportées d'Italie par voix ferrée rentrent à Guéret.

 

 
 

 

Sources *
Source 1: "le chemin des Croix 1914 - 1918" Colonel Campagne, édition Tallandier, 1930.
Source 2: "Journal de marches et opérations" du 21ème régiment d'artillerie de campagne.
Source 3: "la Trouée de Revigny - 1914 - 1918" Guide illustrés Michelin des Champs de Bataille. 1920.
Source 4: "La Première Guerre mondiale en France" Jean-Noël Grandhomme 2011.
Source 5: "Journal de marches et opérations" du 63ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
Source 6: "le Saillant de Saint-Mihiel" Guide illustrés Michelin des Champs de Bataille. 1920.
Source 7: "Chemins de mémoire 14-18" Jean Pascal Soudagne. 2008.
Source 8: "Journal de marches et opérations" du 78ème régiment d'infanterie. mémoire des hommes.
Source 9: "Des Armes et des Larmes, Mémoire creusoise de la Grande Guerre" Guy Marchadier, 2003.
Source 10:"Le Livre du Gradé d'Artillerie à l'usage des élèves brigadiers, brigadiers et sous-officiers d'Artillerie de Campagne" édition pour 1913-1914.  
Source 11: "Les carnets de guerre de Louis Barthas, tonnelier 1914 - 1918
Source 12: "Historique du 78ème Régiment d'Infanterie pendant la Guerre 1939 - 1940" Colonel Pujol, Charles-Lavauzelle & Cie 

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