le Dépôt de Remonte.


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Les Dépôts de remonte étaient des établissements militaires chargés de fournir des chevaux pour les unités. Ces centres permettent de provoquer et de développer des centres d'élevage en raison des différents types et des qualités particulières à chacun d'eux. Ils ont aussi pour rôle d'organiser en temps de paix les ressources nécessaires pour parer aux événements.
C'est au maréchal de Gouvion-St-Cyr (maréchal d'empire que l'on doit les bases des services de remontes en France, en 1820. A cette date, il établit les établissements de Caen et de Clermont.

A la suite de multiples démarches,  la ville de Guéret est agréée et fait édifier en 1825 ce dépôt de remonte qui, a son origine, contient environ 200 chevaux pour la cavalerie légère.
Cet établissement s'occupe de l'achat des chevaux de 6 à 12 ans dans tout le limousin et les départements voisins de l'Indre et du Cher. Ils sont destinés à remplacer ceux qui ne sont plus aptes au service dans les unités de cavalerie et d'artillerie.
C'est avec l'appui du préfet Finot mais plus particulièrement grâce à l'influence du Lieutenant-général, comte de la Roche-Aymont, pair de France, une des personnalités les plus influentes au comité des remontes et à la commission consultative des haras que le choix se fait pour Guéret, alors que la Creuse n'est pas une terre d'élevage chevalin mais est au centre de la circonscription qui comprend la Creuse, la Haute-Vienne, la Corrèze, l'Indre et le Cher . 
(La famille de la Roche-Aymont est originaire de la Creuse et possède des terres à Mainsat.)

Au départ, les bâtiments sont d'abord affermés. On utilise des bâtiments de fortune en bois.

 En 1829 est choisi l'emplacement sur le champ de foire (emplacement actuel de l'hôtel de ville)

Les travaux des bâtiments commencent après l'adjudication du 8 février 1830 par l'entrepreneur Fremont sur des plans de l'administration du Génie.
La prise de possession par l'intendant Fournier en  présence de M Leyraud maire de Guéret date du 17 décembre 1838.
Après des négociations avec le département qui avait participé à la construction du dépôt, la ville devient propriétaire des bâtiments en cédant les terrains nécessaires à la construction d'une prison et d'un palais de justice.

En 1834, le maréchal Soult ( maréchal d'empire, ministre de la Guerre de Louis Philippe, chargé par ce dernier de réorganiser l'infanterie)   doit généraliser le service des remontes et compléter les 15 dépôts rattachés à trois circonscriptions pour le Nord, l'Ouest et le Midi.
Le dépôt de Guéret comprend dans ses attributions: la Creuse, la Corrèze, la Haute-Vienne, l'Allier, le Cher, l'Indre et le Puy de Dôme, soit sept départements. 

Le 8 juin 1835, le champ de foire placé en avant des bâtiments est cédé au dépôt pour en faire une cour de manœuvre. La ville avait déjà fourni le sol d'implantation et une cour intérieure.

Guéret va vivre dans la crainte de la suppression de ce dépôt, mal placé et à l'étroit. Le conseil municipal doit se plier à bien des exigences de l'autorité militaire: construction d'écuries-infirmerie à la place de la poste actuelle, établissement d'un dépôt de fourrage route de Limoges à l'emplacement actuel de la caserne des pompiers.

Dans les dernières années de la Monarchie de Juillet, la situation du dépôt de remonte est critique et, en 1847, il devient pour quatre ans une succursale du dépôt de Saint-Maixent.
Avec l'arrivée du colonel Lefort, il reprend une prospérité jusque dans les années 1860 où il est question d'agrandissement. 

Pendant plusieurs années, à compter de 1880, le dépôt de Guéret dispose de 5 annexes d'élevage: Bonnavois et Busson dans l'Indre, Laverdine dans le Cher, Bellac et St-Junien dans la Haute-Vienne.

En 1905, le dépôt, considéré incommode et malodorant, est presque vide.  

1914 comme la montre cet article du journal "le Chercheur de la Creuse" du 23 août 1914 cette période de guerre apporte une grosse activité à la Remonte.

Novembre 1924, alors qu'on supprime plusieurs dépôt de remonte en France (Alençon, Fontenay-le-Comte, Mérignac), Guéret, menacé un moment d'une installation à Limoges, est maintenu au détriment de Mérignac avec lequel il était en balance. Aurillac devient une annexe de Guéret.
Guéret perd le département du Cher, gagne le Puy de dôme, le Cantal et la Corrèze.

Février 1925, sous la pression des éleveurs du Bordelais, contre-ordre, le dépôt de Remonte de Mérignac est préféré à Guéret.

En 1926, le bâtiment sera détruit pour laisser place à la Mairie.

Officiers ayant commandé le dépôt:
1830 - Dupuy;     1831 - d'Hozier;     1837 - d'Ormoy;     1840 - Damassan;     1842 - Crepo;     1844 - Merson; 
1846 - de Lespinatz;     1847 - de Ginestet;     1850 - Bournigal;     1853 - Lefort;     1857 - Gouju;    1857 - Soulymaigne; 
1862 - Gontier;     1864 - Bourdillon;     1869 - Nachban;     1870 - Letenneur;     1873 - Chaveroudier;     1876 - Laroche; 
1886 - Cretel;     1887 - Duchassaing;     1891 - Pérussel;     1892 - de Beauquesne;     1893 - Peter;     1896 - Tyssandier; 
1902 - Binet;     1903 - de Champorain;     1904 - Gillois;     1908 - Beyler;     1910 - de Langourian;     1914 - de Chergé; 
1915 - Testot-Ferry;     1917 - de Bourdage;     1918 - Blin;     1924 - de Saint-Gall.

En 1925, Monsieur le Général Détroyal est directeur des remontes à Paris.
                 Le colonel Jobert commande la circonscription de Mâcon.
                 Le chef d'escadron de Saint-Gall commande le dépôt de Guéret.
                 Le capitaine Dop est officier acheteur.
                 Le vétérinaire de 1ère classe Picard est officier acheteur.
                 Il y a également deux adjudants, des sous-officiers, brigadiers et hommes.

 

 

"Choses Hippiques - le Dépôt de Remonte de Guéret" Jules Tixier 1925
   
"une histoire de Guéret" sous la direction de Guy Avizou

 
 

 

 
 

 

 
 

 

    Article de presse de 1932.

 
Le bâtiment à droite de l'image, toujours utilisé par les pompiers, est un bâtiment du dépôt de fourrage du dépôt de remonte.

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