Le Château


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Quelques fois, les images, à l'ouverture d'une page, s'ouvrent de manière anarchique.
En ouvrant une image, au hasard, tout se met en ordre..

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Les cartes postales du château sont, plus loin dans cette page.

ou accès direct       ICI.

                                            

  Voir ici un article du 24 octobre 1908 
      "le Figaro" numéro 298
                 (Gallica)

Ce château, le Château de Boulogne-la-Grasse dans l'Oise, est, que les propriétaires actuels me le pardonnent, "mon château" * par la place importante qu'il a occupé dans la vie de ma famille maternelle et par les récits s'y déroulant qui ont bercé mon enfance. 
 

 

 

 

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Etienne Petit, né en 1875 aux Ribières (Jouillat - 23), père de ma grand-mère maternelle, en bon creusois était maçon. En 1887, à 12 ans, il part avec son oncle pour sa première "campagne" et il gravit tous les échelons du métier: maçon-limousinant, cimentier, chef de chantier, maître-maçon.
Charles Boulogne (° 1864 Paris - + 1940 Paris), original fortuné, propriétaire terrien, célibataire (Fiancée disparue dans l'incendie du Bazar de la Charité) a acheté en 1890 le titre de Comte de Boulogne et  entreprend vers 1896 dans le bourg de Boulogne-la-Grasse la construction d'un château pour le moins "remarquable" où certains cherchent un message.
 

 

sceau                                       et signature de Charles de Boulogne
 

 

Élément de rampe d'escalier provenant du château  
 

 

Le 7 septembre 1904, après y avoir travaillé auparavant, Etienne Petit et son épouse Jeanne sont engagés par monsieur de Boulogne. Elle, pour gérer la maison (plus tard ce sera la sœur d'Etienne, Léontine qui aura cette charge), lui, comme chef maçon pour diriger la poursuite de la construction de ce château et conjointement, il y remplira les fonctions d'homme de confiance de M Charles de Boulogne. Il vient d'avoir 30 ans.
 

 

 "je m'engage chez monsieur de Boulogne en qualité de chef maçon et pour diriger et surveiller  les ouvriers dans les travaux de bois, terrassement ...je ne recevrais aucun ordre que de monsieur de Boulogne..."

 

 

Sculpture représentant Etienne Petit Etienne Petit ( au centre) en 1904 à Boulogne.
 

 

Il y passera le reste de sa vie professionnelle, en tant que salarié du comte ou qu'entrepreneur du bâtiment à son compte.

- de 1904 à 1914 : la guerre l'enverra au front.

- de 1919 à 1935 pour la reconstruction partielle du château et des fermes du propriétaire détruits par les bombardements lorsqu'il était sur la ligne de front.

A cette époque, la famille, épouse et fille, suivait.

 

Pendant longtemps, ils vivent au château (dans l'appartement au rez-de-chaussée du bâtiment dit "des Tourelles".)

 

              Après la Grande-guerre, fin 1919, retour à Boulogne, avec pour ma grand-mère un époux, bien sur creusois,
puis une génération de plus: ma mère et son frère.
Tout se monde vit au château (pendant quelques années dans l'appartement du rez-de-chaussée du bâtiments dit "des murailles")   ou dans les environs (Maison dans Boulogne, le presbytère, Beaurevoir) et ces messieurs y travaillent.
 

 

- le temps de la reconstruction n'est pas terminé (photos prises vers 1930) 
 

 

 

 

 De gauche à droite: Etienne Petit - Raoul (Petit-fils) - Albert Godard (Gendre)- ?- ?

Un livre :         "Haut lieu de Picardie, le Château de Boulogne et son message"   de Michel et Johan DREUE

Un site: les cartes postales du Santerre.


Une association :      La Société Archéologique et Historique de Boulogne - Conchy - Hainvillers et alentours.
                                                              4 rue de la Vallée - 60490 Boulogne la Grasse.

 


I) le Château.

 

La construction de ce château utilise la technique de Hennebique, précurseur du béton armé: en ciment armé, sur un soubassement de pierres. C'est un des premiers bâtiments construits ainsi en France.
     Page 2 de la revue "le Béton armé" de 1930 avec la liste des entrepreneurs concessionnaires du procédé Hennebique. 
    L'entrepreneur souligné est mon arrière grand père lorsqu'il était à son compte et à ce titre faisait les travaux à Boulogne.

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au temps de sa "splendeur" à la fin de sa construction avant 1914.
 

    

 


     1)
le Portail .
....
- Le haut du donjon n'est pas terminé, manquent créneaux et tours. Les tourelles sont aussi en cours de finition.
- Le haut du donjon et les tourelles en cours sont en cours de finition.
- Les créneaux d'une tour et une tourelle du donjon sont terminés, l'autre tour et les tourelles sont en cours de finition.
- La tour crénelée de gauche du donjon, une grande tourelle centrale et les tournelles sont terminées; la 2ème partie du donjon en cours de finition 
 à noter : cette carte est tirée à l'envers.
                          <=  à gauche la carte
                        à droite la vue réelle  =>
- Donjon et tourelles sont terminées. Ancien bâtiment toujours présent sur l'emplacement du Massif nord.
                   
- Destruction de la ferme ancienne avant la construction du Massif nord.
- Construction du Massif nord.
- Les travaux du massif viennent de se terminer.
 Vue de la cour.
Photographies 

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     2) 
Le Donjon, Les Grosses Tours.
- Vue de l'angle nord-est du donjon.
 à noter : cette carte est tirée à l'envers.
                          <=  à gauche la carte
                        à droite la vue réelle  =>
- Vue de l'angle sud-est du donjon.
- Vue de la façade ouest du donjon.
Une énigme à résoudre: 
cette photographie, dont le verso ci joint est légendée en allemand en souvenir de "la grosse expédition" de 1914/1915, ne peut pas être prise en septembre 1914 lors du passage des troupes allemands dans la région.
Les travaux sont moins avancés que sur les photographies suivantes qui semblent marquer l'apogée de la construction: 
      - présence d'échafaudages à droite, 
      - construction du balcon en cours, 
      - absence de la construction à gauche, (elle est présente en 1915 sur des vues aériennes)
      - au premier plan, la terrasse est au premier stade de sa construction.

Une possibilité; une photographie "empruntée" par un soldat allemand dans une maison ...

A noter, à gauche,  cet échafaudage qui doit cacher une nouvelle construction qui ne verra jamais le jour. Cet échafaudage est visible pendant la Guerre.
- Vue de l'angle ouest du donjon.
    Ce n'est pas une CP.

 

         3) Les Tourelles ou Tournelles. Sur une carte postale postée en 1914, l'auteur, militaire, signalait qu'il y avait 120 marches pour accéder au poste d'observation.
- Vue de la façade ouest des Tournelles.
- Vue de l'angle nord-est des Tournelles avec l'ancienne ferme.
- Vue de la façade nord des Tournelles après la construction du Massif Nord.
- Vue de la façade sud, côté cour, des Tournelles.
- La cour avec le bassin.

 

     
       4)
Le Massif Nord.

- La façade nord-est.
- L'angle nord, la rampe.

 


     5)
Le Parc à l'ouest du château.

"la cabane au fond du jardin..."
Photographie du parc
     2 photographies d'une promenade dans le parc
Cette photo de 1904, dédicacée à "l'ami Etienne" (Etienne PETIT qui est le deuxième personnage en partant de la droite) semble montrer des essais de construction. 
Etienne PETIT, en tenue de travail, marteau et burin à la main, et le jeune "grouillot" à sa gauche semblent démouler quelque chose sous l'œil intéressé d'un "important" Monsieur si l'on considère sa belle barbe et son fauteuil de rotin.
Rappel: 1904 est la date de l'embauche d'Etienne Petit pour diriger la construction du château.

 

 
Puis, les bruits de bottes, les uniformes... la folie des hommes : la "Guerre"
 
Le maréchal des logis Jean Couturier, écrit dans son journal, alors que son régiment, le 121ème RI, est au repos à Conchy les Pots: 
" 23 octobre, on a été à l'exercice dans un champ à côté pour nous apprendre la fabrication des tranchées jusqu'à 4 heures et on a encore passé la nuit tranquille "
                        Bernard Bondieu, "Mémoire de Guerre des Limousins 1915" "D'Onte ses ?" n° 12.
C'est certainement un entraînement semblable que présente cette carte postale.

 

- Photographies prises 1915/1916
photographie du château sous la neige

 

- Photographies prises par un aviateur en mai 1915.
Cette photographie aérienne montre le château au summum de son évolution.

 

 - Cartes photo allemandes pendant l'occupation de Boulogne par eux entre juin et août 1918. 

                  Ce sont les derniers jours du château encore relativement complet; une tour est ébréchée.
                   Les forces françaises vont le détruire   (voir historique) pour enlever ce poste d'observation aux allemands.

 

Dans le Massif nord.
<=     =>
détail

 

- la reconquête 
<= =>
détail

 


    
Documents divers de Boulogne "en Guerre"
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- d'autres photos de guerre
Peut-être un abri au premier plan ?

 

- Autochromes du 10 juillet 1915 par Stéphane PASSET (Musée Albert Kahn)

 

- Photographies du Ministère de la Culture (1916).

 

- Photographies du Ministère de la Culture (défilé du 22 janvier 1917, à Boulogne la Grasse, devant le général Mazillier).

 

- Photographies du Ministère de la Culture du 22 janvier 1917, destructions sur les voies de chemin de fer.

 

Un film d'actualité de 1918; la visite en août 1918 du général Humbert au château. (images "ECPAD")
Le passage sur Boulogne est au bout de 8mm 2

 

 
Après la Guerre, les ruines
 
  Carte écrite le 5 mars 1919 par Etienne Petit 

                             ( il a été démobilisé le 29 janvier 1919)

 " Chère femme

   j'arrive à l'instant à Tricot où j'ai trouvé le Capitaine et le métreur qui doivent s'occuper de M de Boulogne et de nous ...

Ces pauvres pays sont complètement en ruines...

Demain nous allons aller à Boulogne pour commencer les travaux.

Je vais faire venir mon frère Antoine, il y a du travail pour au moins 4 ou 5 ans ..."

 

 

 
Le château actuellement (seul le Massif est restauré).
 
 
Le château en film 
 
"Histoire 14-18 : le Château des courants d'air"
France 3 Picardie, Dominique Patinec - Jean Delance.
(6 janvier 2017)

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